Le Canada est la seule nation du G7 sans programme national de repas scolaires. Au Japon, les repas scolaires sont offerts à tous les élèves à des prix fortement subventionnés. En France, des repas à plusieurs services sont offerts à chacun des six millions d’élèves du pays. Et aux États-Unis, l’USDA soutient un programme national qui offre des repas gratuits ou à prix réduit. Avec la participation des gouvernements provinciaux, municipaux et potentiellement du gouvernement fédéral, ainsi que de centaines d’organismes de bienfaisance, proposant tous divers modèles, comment choisir le bon programme alimentaire pour les étudiants canadiens?
Nous croyons que la première étape consiste à comprendre comment faire en sorte que la faim ne soit plus un obstacle à l’apprentissage de plus d’un million d’enfants qui vont à l’école le ventre vide. Les enfants affamés ressentent un niveau d’anxiété 27 % plus élevé, ils manquent plus d’école et ils perturbent leur classe plus souvent. Les effets de la faim sont donc étendus aux autres élèves. Nos enfants ont-ils besoin d’un repas chaud pour faciliter leur apprentissage ou de trouver un panier de collations facilement accessible en classe?
Pour mieux comprendre le problème, les modèles actuels et la façon d’avoir le plus de répercussions pour nos enfants, la Fondation pour les enfants le Choix du Président a demandé à l’équipe du Centre Joannah et Brian Lawson pour la nutrition infantile, qui fait partie de la Faculté de médecine Temerty de l’Université de Toronto, de mener une étude complète sur la façon dont les programmes de repas scolaires sont soutenus, offerts et mis en œuvre partout au Canada.
Entièrement financée par une subvention de 2 millions de dollars de la Fondation, l’étude, intitulée Feeding Kids, Nourishing Minds comprend des chercheurs dans différents domaines : médecine, santé publique, travail social, ingénierie, sciences humaines et développement du jeune enfant. Ce sera la première étude qui informera et profitera à tous les organismes axés sur la nutrition scolaire, afin que les enfants qui mangent bien puissent continuer à progresser.
« De nombreuses personnes et organisations déploient des efforts considérables pour nourrir chaque jour les enfants dans les écoles des quatre coins du Canada », déclare Daniel Sellen, directeur de l’étude et directeur du Lawson Centre. « Nous avons besoin d’une meilleure vue d’ensemble de ce travail pour guider le développement des politiques et des programmes, et pour améliorer l’offre de repas au niveau communautaire. »
« Ces données sont la pièce manquante des discussions sur le programme national de repas scolaires. Notre priorité est donc que les résultats soient accessibles au public et de suivre les normes académiques des chercheurs indépendants », dit Lisa Battistelli, directrice générale de la Fondation pour les enfants le Choix du Président. « Elles permettront de mettre au point des programmes financièrement responsables qui ont un impact mesurable pour les enfants, non seulement pour nous, mais aussi pour ceux qui en ont besoin, y compris pour les décideurs politiques.
Les chercheurs commenceront à publier les résultats cette année, et la Fondation pour les enfants le Choix du Président les partagera avec notre réseau à mesure qu’ils seront disponibles.
Pour en savoir plus sur l’étude Feeding Kids, Nourishing Minds :
https://www.utoronto.ca/news/how-effective-are-school-food-programs-u-t-researchers-launch-nationwide-study
https://temertymedicine.utoronto.ca/news/u-t-researcher-mavra-ahmed-feeding-kids-nourishing-minds